La Défense Jazz Festival, un presque quarantenaire fringant !
Compte tenu des tristes évènements qui ont ensanglantés Panam l’automne dernier, on pouvait craindre le pire pour le festival de jazz de la Défense. Le parvis est en effet une des cibles privilégiées des radicaux qui visent notre pays.
Courageusement, il n’en a rien été. Preuve que les fous, fussent-ils de Dieu, ne réussiront pas à changer nos modes de vie.
Un seul week-end au lieu de deux, mais des concerts tous les soirs de la semaine. Un changement d’attachée de presse, la nouvelle équipe n’en demeure pas moins sympathique et efficace.
Après avoir ouvert le festival aux multiples enfants du jazz ou à ses cousins, légitimes ou illégitimes, l’édition 2016 s’est quelque peu recentrée. Quand bien même les digressions « World Music » (je déteste ce mot qui n’a pour moi aucune signification) ou « funk » n’ont pas manquées.
De l’ouverture, le lundi 13 juin 2016, avec le bel hommage de Tony Halen à Art Blakey et le bon concert de Géraldine Laurent, au flamboyant concert de clôture de Larry Graham en compagnie de Matthieu Chedid, la semaine n’aura pas manquée de belles rencontres musicales.
Dans le désordre et avec des oublis, c’est tour à tour Pierrick Pedron, Anne Pacéo, Gary Clark Jr, Hugh Coltman, Thomas Pourquery, Anthony Joseph, Avishaï Cohen ou Rokia Traoré qui viendront porter dignement les couleurs du festival qui a soufflé cette année ses trente-neuf bougies.
Enfin, n’oublions pas que comme chaque année, le tremplin destiné aux jeunes talents a récompensé le groupe Gauthier Toux Trio et le contrebassiste Alexandre Perrot.
Bref, encore un bon millésime avant un changement de dizaine que nous espérons grandiose.
Patrick Guillemin – 30/06/2016