Jazz in Marciac – 29 juillet 2016 – Début prometteur
Avant le grand saut du changement de dizaine, Jazz in Marciac est reparti de plus belle ce 29 juillet 2016 pour un trente neuvième millésime qui ne manquera ni de saveur, ni d’heureuses surprises.
Les récents évènements ont marqué les esprits, et c’est avec le plus grand sérieux et une bonne organisation que les problèmes de sécurité ont été abordés. Le phénomène n’est pas près de s’éteindre, autant prendre dès le début les bonnes décisions.
C’est à Christian Scott qu’est revenu le difficile exercice d’ouvrir le festival. Fier de ses racines, de son héritage afro américain et amérindien, humaniste, musicien doué ayant assimilé tant la lettre que l’esprit du jazz, Christian Scott fait une fois de plus honneur au festival. Ses comparses ne sont pas en reste et la jeune flutiste Elena Pinderhugues s’avère être la cerise d’un gâteau déjà fort savoureux. Un peu trop de bavardage à mon goût, mais un beau plaidoyer sur ce que nous vivons actuellement dans notre pays, et un concert qui méritait néanmoins largement le détour.
Arrive ensuite la star de la soirée, toujours aussi glaciale, j’ai nommé Diana Krall. Beau quatuor, belles interprétations, il ne manque pas une virgule. Et pourtant, je pense que jamais la belle Diana ne m’arrachera le moindre frisson. Il lui faudrait pour cela parler d’elle (au sens figuré) et fendre l’armure, ce dont je pense, elle est totalement incapable. Bien entendu, cette impression (sans doute erronée) ne concerne que moi, et hier soir, comme depuis toujours, le public n’avait d’yeux que pour elle.
Patrick Guillemin – 30 juillet 2016