La Défense Jazz Festival 2015
Il est devenu commun de s’apercevoir qu’au fil du temps les festivals dit de jazz ont dû élargir notoirement leur programmation. A mes yeux, cela tient à deux raisons. Premièrement, le public du jazz n’est pas extensible à l’infini, celui-ci ayant passé de mode depuis des lustres. Conséquence, le jazz afro américain est bien moins représenté qu’il ne le fut par le passé et doit laisser place petit à petit à d’autres musiques plus attractives pour le jeune public.
La Défense Jazz Festival n’échappe bien entendu pas à cette tendance, mais, plus que de la subir comme certains, le festival a plutôt tendance à l’anticiper. C’est sans doute l’un des festivals de jazz à présenter la plus grande diversité musicale qui soit dans sa programmation, sans pour autant que cela paraisse incohérent. Bien au contraire.
Un mot d’ordre : éclectisme et qualité, respect des traditions, chance donnée aux jeunes pousses et talents confirmés, voire, stars internationales.
L’édition 2015 n’aura pas dérogée à cette tendance de fond et électro, hip-hop, rock, Afro et… Jazz.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à tout le festival, ou l’accueil est toujours aussi sympathique, mais ceux auxquels j’ai participé m’ont dans l’ensemble paru intéressants. Comme par exemple celui du jeune rocker Jim Jones et de son groupe les Righteous Mind pour ne citer qu’eux.
Il serait néanmoins très réducteur d’en rester là, et il me parait essentiel de souligner que le public, tous horizons, a quand même pu se régaler avec des artistes comme George Benson, KRS One, Faada Freddy, Joshua Redman et bien d’autres encore.
Bref, c’est comme d’hab., une fois la dernière jouée on se dit que l’on aimerait déjà connaître la programmation de la prochaine édition…
Patrick Guillemin – 16/07/2015